L’informatique décisionnelle (en anglais business intelligence ou BI) est l’informatique à l’usage des décideurs et des dirigeants d’entreprises. Elle désigne les moyens, les outils et les méthodes qui permettent de collecter, consolider, modéliser et restituer les données, matérielles ou immatérielles, d’une entreprise en vue d’offrir une aide à la décision et de permettre à un décideur d’avoir une vue d’ensemble de l’activité traitée (Source Wikipedia).

Il s’agit pratiquement de réaliser les traitements suivants :

A. D’importer, d’extraire périodiquement des données depuis des sources hétérogènes (parfois extérieures à l’entreprise) et dans différents formats.

B. De stocker ces données dans une forme apte à l’analyse et la restitution, souvent une structure en étoile. Les données seront reformatées et agrégées. Des mesures d’activité seront précalculées. Afin de mesurer l’atteinte des objectifs, des KPI (Key Performance Indicator – Indicateur de performance) sont définis. Des hiérarchies faciliteront l’exploration.

C. Définir et concevoir des tableaux de bord et des rapports synthétiques, ergonomiques et visuels. Souvent enrichis graphiquement et interactif, ces documents doivent être mis à jour périodiquement, publiés, partagés, distribués sur différents canaux. A noter que, le contexte ayant évolué, ces documents ne sont plus uniquement destinés aux décideurs mais peuvent intéresser tous les collaborateurs de l’entreprise ou de l’organisation.

Pour ce faire on utilise les outils suivants :

  • Le point A est généralement réalisé avec des outils de modélisation, de génération de script et de planification. On parle d’ETL (Extract, Transform and Load – Extraire Transformer Charger).
  • Le point B s’appuie sur des systèmes de gestion de base de données (Oracle, Microsoft SQL Server, IBM DB2…). Il peut s’agir de base de données relationnelles avec une organisation des données adaptées à l’interrogation (Data Warehouse) ou de technologie multidimensionnelle ou OLAP (Online Analytical Process), on parle alors de Cube de données.
  • Pour le point C, on distinguera la production de documents et les outils permettant le partage :
  1. Les outils de production de documents sont la partie la plus visible pour l’utilisateur final et ils sont nombreux (Business Objects™®, Tableau®, Clickview®, Crystal Reports®, Reporting Services®…) en incluant bien sur Microsoft Excel.
  2. Les outils de partage s’appuient sur des services de sécurité, de stockage et d’affichage. La richesse des formats de sortie, la capacité à consulter sur des appareils variés et la facilité pour un utilisateur à mettre en ligne un document sont les critères de choix des offres dans ce domaine. Bien que nécessairement ouvertes aux utilisateurs ces fonctions sont assurées par des programmes « lourds » dont l’installation et la gestion restent le domaine de la DSI, en dehors de quelques offres de stockage dans le Cloud (Sharepoint®, Power Bi Online, Business Objects Enterprise®, Crystal Report Server®).

Des solutions sont donc disponibles sur le marché pour assurer ces différentes tâches. Il s’agit d’outils spécialisés ou de gamme de produits couvrant en totalité ou en partie les besoins de traitement. Jusqu’à présent les points A et B n’étaient couverts que par des produits « techniques », avec des installation lourdes et destinés aux équipes de la DSI. Seule la fonction de présentation était ouverte aux utilisateurs. Voyez maintenant comment Microsoft change la donne.